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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Chronique étrangère
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CHRONIQUE

Angleterre. — Le numéro de la Pall Mail Gajette du
6 janvier a publié sous ce cure : The Salon and the Academy.
une fort intéressance étude comparée sur les conditions d'admis-
sion au Salon de Paris et à l'exposition annuelle de la Royal
Academy de Londres, ainsi que sur les avantages qu'y trouvent
les exposants.

— MM. Macmillan and O, les éditeurs si juscement renom-
més de Londres et de Cambridge, viennent de mettre en vente
une nouvelle édition d'un des grands succès de M. Philip Gil- !
bert Hamerton : Etching and Etchers. Nous disons une nouvelle
édition pour nous conformer aux indications du titre; mais la
vérité esc que l'ouvrage actuel est une création nouvelle, si on

le compare à l'édition de 1868. L'intérêt de cet excellent livre
dont nous ne tarderons pas à rendre compte a encore grandi.

— A la dernière réunion des professeurs supérieurs des écoles
publiques la résolution suivante a été votée : le comité des écoles |
doit se mettre en rapporc avec les aucorités du British Muséum

ec les engager à s'occuper des moyens de mettre plus prompte-
menc leurs grands trésors à la disposition du public, dans l'intérêt
du développement de sa culture intellectuelle. Le Builder exprime
le vœu que les administrateurs prennent cette requête en consi-
dération.

— Nous lisons dans Y Academy de Londres que M. Millais
destine à la prochaine exposition de la Royal Academy, en
mai 1875, un paysage: the Moors, les Marais, vue prise sur le
Tay, à Dunkeld, en Ecosse, son meilleur tableau, dit-on, depuis
Chili October. En oucre M. Millais cravaille à deux cableaux de
genre : deux enfancs apportant des raisins à un petit ami malade,
et une couturière à l'ouvrage ; il termine les « portraits » de ses
deux chiens favoris et d'une petite fille.

— Un bienfaiteur anonyme a offert 10,000 livres sterling
(250,000 francs) à l'Ecole d'art de Birmingham, à certaines con-
ditions qui ont pour objet l'élargissement de sa sphère d'action.
Le Comité a accepté le don ec le programme du donateur.

Autriche. — M. le comte de Crenneville, grand chambellan
de l'empereur et surintendant des Beaux-Arts, donne de puis-
sants encouragements à la gravure et fait paraître chaque année,
à cetee époque, d'imporcancs cravaux à la Chalcographie de
Vienne.

Les deux planches, couc récemmenc publiées, représencenc :
i° l'Eglise gothique dite Votivkirche, qui sera prochainemenc
inaugurée. L'architecture est de M. H. Bultcmeyer ec les figures
de M. F. Laufberger; 2" le Parc impérial près de Vienne, des-
siné à la plume ec reproduic en héliogravure. Le paysage esc
de M. A. Schaffer ec les animaux de M. F. Pausinger.

M. de Crenneville a, depuis l'Exposition universelle de
Vienne, la courtoisie d'offrir toutes les publications nouvelles de
la Chalcographie à M. Jules Jacquemart et en souvenir de sa
présidence du Jury de la Gravure à cette exposition.

C'est à l'initiative du comte de Crenneville qu'on doit les
deux magnifiques publications illustrées, consacrées aux mer-
veilles du Trésor impérial et du Musée impérial d'Armes, qui
esc aujourd'hui si admirablemenc inscallé à l'arsenal de Vienne.

Belgique. —La Bibliothèque royale a reçu du consul géné-
ral de Belgique à la Nouvelle-Orléans un cadeau précieux.
M. Ernest Van Bruyssel lui a fait parvenir deux magnifiques
volumes, où sont fixés plus de trois cents dessins à l'aquarelle,
exécutés par sa jeune femme, enlevée récemment à son affection
et au culte de l'art et de la science par une attaque de la fièvre
jaune. C'est une œuvre d'art remarquable, cane pour la fidélité
de la reproduction que pour le bon goût et l'habileté de l'exé-
cution. Le dépôt de ces volumes parmi les trésors de la Biblio-
thèque de Bourgogne perpétuera la mémoire d'une femme qui,
si elle avait pu mener son œuvre à fin, se scraic fait un nom à
placer peut-être en regard de celui de notre Redouté.

ÉTRANGÈRE

18 janvier 1876.

— La commission qui a organisé à Bruxelles, avec un plein
succès, l'exposition des arts industriels en 1874, s'est constituée
en Association des arts industriels pour continuer son œuvre. Son
but est défini par les articles 1 et 2 des statuts de l'Association :

L'Association des arts indusrriels a pour but de favoriser et
de perfectionner toutes les applications de l'art à l'industrie.

L'Association poursuit ce but par l'organisation :

D'un musée rétrospectif et contemporain qui restera la pro-
priété de la ville de Bruxelles ;

D'une bibliothèque renfermant les ouvrages les plus renommés
sur les beaux-arts ;

D'expositions temporaires ou permanentes d'objets d'art
industriel anciens ou modernes ;

De cours, de conférences, de lectures se rapporcanc à l'his-
toire de l'arc ec à ses applicacions ;

De réunions publiques ou de congrès pour l'écude ec la dis-
cussion des quescions relacives aux beaux-arcs appliqués à l'indus-
trie.

La commission a décidé de proficer du concours qu'amènera
à Bruxelles l'exposition d'hygiène ec de sauvecage ec de la possi-
bilicé d'employer un vasce local, comme la baraque qui a servi à
la dernière exposition triennale des beaux-arts, pour organiser
cette année une exposition rétrospective.

Cette exposition sera divisée en trois sections distinctes :
La première renfermera les objets d'art fournis par les ama-
teurs ;

La deuxième renfermera les objets d'art fournis par les anti-
quaires ;

La troisième renfermera des reproductions d'objets d'art par
le moulage ou la galvanoplastie ;

Les objets des deux premières sections devront dater au plus
tard de la fin du xviir siècle.

A peine est-il besoin de faire ressortir l'intérêt que présentent
les expositions de ce genre, inventaires des richesses enfouies
dans les cabinets d'amateurs, et l'influence qu'elles exercent sur
le goût public, sur le développement des industries d'art. Le
succès que ces expositions ont obtenu à l'étranger, partout où
l'on a eu l'heureuse idée d'en organiser, en Angleterre, en
Allemagne, en Italie, et tout récemment en France, où l'expo-
sition au profit des Alsaciens-Lorrains a été l'une des plus
belles qu'on puisse citer, ce succès montre que l'importance de
ces exhibitions rétrospectives de trésors d'art est appréciée par
toutes les nations artistes. La Belgique ne voudra pas rester en
arrière de ses voisines, et il y a lieu d'espérer que les amateurs et
collectionneurs de ce pays imiteront l'exemple des amateurs étran-
gers en ouvrant généreusement leurs sanctuaires aux organisateurs
de l'exposition.

Le roi a promis son patronage à l'œuvre ; le comte de
Flandre a accepté la présidence d'honneur, M. le bourgmestre de
Bruxelles la présidence effective.

La réussite de l'entreprise paraît certaine ; elle est d'autant
plus désirable que si l'exposition, comme celle de 1874, Procure
un bénéfice, il sera employé au musée d'art industriel qu'il est
question de fonder, et dont nous aurons bientôt à nous occuper,
en résumant le rapport-programme que vient de publier à ce
sujet la commission de 1874.

Grèce. — La cour d'assises de Tripolis (Morée) a con-
damné à cinq ans de prison les individus qui avaient trompé le
gouvernement grec en annonçant l'existence de grands trésors à
Sicyone. Sur leurs informations, le gouvernemenc avaic envoyé
une croupe d'ouvriers qui ont perdu plus de huit jours à cher-
cher des antiquités chimériques dont on n'a pas trouvé la moindre
trace.

— Les fouilles allemandes d'Olympie se poursuivent avec
activité. Déjà les journaux allemands font grand bruit de la
 
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