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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Cérésole, Victor: Le Bréviaire Grimani ,[2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0176

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LE BRÉVIAIRE GRIMANI

(fin I.)

l'exception de notre anonyme, qui vivait du temps du cardinal
Grimani, de Stringa, le continuateur de Sansovino en 1600, et qui
ne mentionne notre Bréviaire qu'en passant, personne, jusqu'à la
fin du siècle dernier, avant le bibliothécaire Morelli, n'a parlé de
notre manuscrit. A quoi attribuer ce silence? Sans doute l'obscu-
rité du « Trésor de Saint-Marc » ne se prêtait guère à l'examen du
Bréviaire, jalousement gardé par la République. Morelli, clans ses
notes conservées à la Bibliothèque de Saint-Marc, nous annonce
qu'il le vit pour la première fois le 3 mai 1784, lors du passage du
roi de Suède, Gustave III, et qu'il lui fut donné de le revoir ensuite
deux autres fois en particulier, à la lueur d'un cierge et pendant
quelques minutes, entre autres le 24 avril 1793, jour où il remarqua quelques-unes des majuscules
insérées dans les ornements des marges. Plus tard, dans l'intention d'en rédiger une description
détaillée, il en fit un examen attentif, mais ses notes restèrent inédites jusqu'au jour où, il y a une
quinzaine d'années, elles furent utilisées pour la première fois par F. Zanotto dont le travail accom-
pagne le « Fac-similé des miniatures contenues dans le Bréviaire Grimani, exécuté en photographie
par Antonio Perini, de Venise, pour l'Exposition universelle de Paris en 1862 », ouvrage qui se trouve
dans le commerce.

Deux ans plus tard M. Curmer, éditeur des « Évangiles », en fit reproduire les plus belles planches
par M. Germano Prosdocimi, planches exécutées à la perfection en chromolithographie, par les
meilleurs artistes de Paris. On trouvera, au troisième volume des « Évangiles », de l'édition Curmer,
quelques notes historiques dues à la plume de feu l'abbé Valentinelli, un des successeurs de Morelli,
qui faisait le plus grand honneur à son poste et dont nous déplorons la perte récente.

Après avoir résumé pour nos lecteurs toutes les informations qui précèdent, il est indispensable
d'ajouter encore quelques mots sur le Bréviaire et les trois planches qui accompagnent cet article.

Nous avons vu que le doge Pascal Cicogna chargea le sculpteur Alessandro Vittoria de monter
le Bréviaire dans une reliure somptueuse qui correspondit à la beauté de l'intérieur. Cette couverture
est en velours cramoisi avec des ornements en argent massif doré. D'un côté se trouve, au centre, le
médaillon du cardinal, de l'autre côté celui de son père, le doge Antoine Grimani, qui approuva cette
donation, avec des légendes se rapportant au père et au fils, des rosettes, des bordures de rinceaux
formant un encadrement du goût le plus exquis.

Le Bréviaire a o"',28 de hauteur sur o"',22 de large, il contient 831 feuilles. Il est par conséquent
plus volumineux que le Bréviaire laineux du roi de Hongrie, Mathias Corvinus, qui n'a que 597 feuilles.
11 n'a pas de frontispice et s'ouvre immédiatement avec la miniature représentant la Vie au mois de
Janvier que nous avons fait reproduire pour nos lecteurs; cette page est suivie du calendrier du reste
de l'année, auquel se rapportent 24 miniatures représentant les allégories des douze mois de l'année,
toutes attribuées à Jean Memling. Suivent les prières avec 60 autres miniatures de la grandeur du
Bréviaire et se rapportant à l'histoire sacrée ou représentant les principaux saints, et 18 plus petites
miniatures, qui se trouvent au commencement de chaque prière.

1. Voir l'Art , tome IV, page 128
 
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