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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Chronique de l'hôtel Drouot
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0269

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248

L'ART.

saint Antoine, qui provient de la collection Charles Brind et qui
est décrite au Supplément de Smith, sous le n° 13.

Ce sont là toutes œflvres dignes de la plus sérieuse attention
des collectionneurs.

— La vente de la collection Lieberman, de Berlin, com
posée d'une centaine de tableaux modernes, aura lieu au mois de
mai.

NECROLOGIE

— M. Ambroise Firmin Didot, le célèbre éditeur, est
mort le mardi 22 février, à Paris, dans sa maison de librai-
rie de la rue Jacob où il avait réuni tant de beaux livres et
de richesses artistiques de toutes sortes.

Il était né en 1790. Toute sa vie fut consacrée au tra-
vail et au développement de l'art typographique dont ses
ancêtres lui avaient légué les pures traditions. Encore jeune,
il partit en Grèce où il fit des langues anciennes une étude
approfondie qui lui permit de faire ses traductions si esti-
mées des savants. Les maîtres les plus illustres le guidèrent.
Jusque dans les derniers moments de sa vie laborieuse il
s'occupa de Thucydide, dont il avait entrepris la traduction.
Nous le voyons encore gravissant, en dépit de l'âge et de la
fatigue, les escaliers conduisant à sa bibliothèque, la figure
souriante et encadrée par de persistantes boucles blanches,
les yeux abrites derrière des lunettes qui laissaient voir la
vivacité de son regard. Jusqu'aux derniers jours il alla aux
séances de l'Académie des inscriptions dont il avait été élu
membre il y a deux ans.

Amateur passionné et éclairé des arts, M. Ambroise
Firmin Didot laisse une magnifique bibliothèque qui est
évaluée à plus de deux millions, ainsi qu'une collection de
gravures des premiers maîtres français. Son grand souci
était la crainte qu'après sa mort ces richesses fussent dis-
persées.

On doit à M. Ambroise Firmin Didot, comme graveur,

un caractère typographique nouveau fort élégant, en anglaise
cursive ; il a gravé aussi pour une édition de Tyrtée, en
grec, les poinçons d'un autre caractère d'un genre également
nouveau, ainsi qu'un grand nombre de types grecs, fran-
çais, russes, etc. Il avait entrepris la publication d'un cata-
logue descriptif de ses livres et de ses gravures qui sera
continué. Son Essai sur l'Histoire de la gravure est une
œuvre importante et très-'estimée.

— Le 21 février, à une heure et demie du matin, est morte
à Saint-Pétersbourg la grande-duchesse Marie, sœur. de
l'empereur de Russie, en présence de l'empereur ec de
tou tela famille impériale.

La grande-duchesse, qu'intéressaient vivement toutes les
questions d'art, était en relation avec les principaux artistes
de l'Europe ; elle témoignait à l'art français une préférence
très-marquée et recherchait les conseils des critiques les
plus autorisés. Elle a honoré d'une sympathie spéciale
Théophile Thoré (W. Burger), et a acquis après la mort
du célèbre écrivain plusieurs tableaux de la collection de
ce juge si compétent.

— M. Edmond Bristow, peintre de paysages, est mort à
Eton, le 12 février, dans sa quatre-vingt-dixième année. Le
défunt était né à Windsor en 1786.

— L'Autriche vient de perdre un sculpteur de talent,
M. Franz Melnitzky, dont les ouvrages les plus remarquables
ornent plusieurs des monuments de Vienne.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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