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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Chronique étrangère
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CHRONIQUE

ouverce pour le vitrail de Constable. Sans faire tort à l'œuvre,
on peut dire qu'il y a mieux à faire qu'un vitrail pour célébrer
dignement le centenaire de Constable, initiateur de l'école
moderne du paysage en Angleterre et partout.

— Nous lisons dans YAthenœum, que dans une récente
séance du Conseil de la Royal Academy la proposition d'interdire
aux artistes étrangers le droit de participer à l'élection de ce
corps a été présentée au Conseil, et, cela va sans dire, immédia-
tement repoussée. La proposition est d'autant plus singulière et
d'autant moins admissible que sur les trente-six membres fonda-
teurs de la Royal Academy il y avait huit étrangers, et que
quatre étrangers de plus furent élus avant 1800. L'exclusion des
étrangers serait donc contraire au principe même de la Royal
Academy, ou du moins à sa tradition* initiale. L'argument a son
importance en Angleterre plus que partout ailleurs. Une autre
proposition plus bizarre encore a obtenu moins de succès, s'il est
possible ; elle avait pour but d'exclure de la classe de peinture
d'après le modèle vivant le nu féminin. Schocking! le défenseur de
cette curieuse motion assurait que le mannequin suffisait à ses
peintures ! Tout le monde en est convenu, mais la Royal Aca-
demy a refusé de se ridiculiser en s'inclinant devant une supersti-
tion digne tout au plus de la section des Beaux-Arcs de feu
le Congrès catholique de Malines (première assemblée générale
en 1863).

— La distribution des prix aux élèves de l'école d'art du dis-
trict de South Kensingcon, à Londres, a eu lieu le 13 janvier
sous la présidence de M. Richard Redgrave, directeur démis-
sionnaire. Le rapport sur la situation de l'école a été lu par le
nouveau directeur M. E. J. Poynter, A. R. A., jusque alors
inspecteur des études. Ce rapport constate que les prix, repré-
sentant seulement les plus hautes distinctions obtenues par les
élèves, consistent en deux médailles d'or, trois médailles d'ar-
gent, douze médailles de bronze, sept prix de la Reine, en livres,
tous conquis par les élèves dans un concours national, sans par-
ler de quatre-vingt-six prix en livres donnés à la suite d'un con-
cours dans la section locale. Depuis la dernière distribution des
prix, douze élèves ont été recommandés pour l'admission à la
Royal Academy. Le total des rétributions scolaires s'est élevé
dans la dernière année scolaire, finissant en juillet 1875, à
2,691 livres sterling, soit 138 livres 11 shillings de plus que
l'année précédente. Le nombre total des élèves, supérieur de
vingt-six à celui de l'année précédente, a été de sept cent cin-
quante-quatre (326 hommes, 392 femmes), parmi lesquelles cent
six élèves libres (élèves de l'école préparatoire, boursiers de
l'Etat, boursiers à la suite de concours, et employés du départe-
ment d'ingénieurs attaché au Musée. M. Poynter a rendu hom-
mage aux services rendus par son prédécesseur M. Redgrave,
« auteur du meilleur système d'éducation artistique nationale
qui ait jamais été imaginé, un système qui était unique en
Europe, et dont la valeur a été reconnue dans plusieurs contrées,
L'Ecole centrale, a-t-il dit, était comme un clavier dont jouait le
directeur, et à l'aide duquel il harmonisait l'œuvre de l'instruc-
tion dans toutes les écoles du .pays. » Parmi les nouvelles nomi-
nations, M. Poynter a cité comme une des meilleures celle de
M. Le Gros, professeur de gravure.

— M. Ruskin, le célèbre critique d'art, engage toutes les
personnes qui s'intéressent à lui ou à ses écrits, à signer une
pétition au Parlement, afin d'empêcher le développement des che-
mins de fer à travers la contrée des lacs anglais.

— Quatre statues allégoriques, représentant l'Architecture, la
Sculpture, la Peinture cela Musique, viennent d'être placées sur
l'édifice de devant du Royal Aquarium de Westminster. Elles
ont été exécutées par M. P. Bromfield.

Australie. —AI. VVoolner, R.A., de Londres, vient d'être
chargé d'une statue du capitaine Cook. Le Parlement de la
Nouvelle-Galles du sud a voté une somme de 4,000 livres
(100,000 fr.) pour cette statue qui sera placée dans le Hyde Park
de Sidney.

ÉTRANGÈRE. 147

Belgique. — Lors des réceptions officielles du ier janvier,
le Roi a émis l'espoir que le bourgmestre de Bruxelles et le
conseil communal feraient activer les travaux d'embellissement de
la capitale, de manière à pouvoir compter sur l'entier achèvement
de tous les monuments commencés pour les premiers jours de
l'année 1880, qui verra célébrer le cinquantième anniversaire de
l'indépendance nationale. Léopold II a le rare mérite de prêcher
d'exemple. Trop'souvent les héritiers présomptifs sont prodigues
de belles promesses qu'ils ont soin d'oublier dès leur accession
au trône. En Belgique, le Roi n'a jamais cessé d'avoir à cœur
la réalisation des projets préconisés par le duc de Brabant, qui
avait publié une remarquable brochure, avec plans présentant
une série de travaux publics d'une extrême importance pour la
transformation de certains quartiers de Bruxelles. Plusieurs
de ces intelligentes conceptions sont aujourd'hui en voie d'exé-
cution ; pour le palais des Beaux-Arts, qui avait rencontré une
opposition systématique au sein du ministère, l'éminent archi-
tecte du palais Royal, M. Alphonse Balat, presse les travaux
de façon à rattraper le temps perdu. Désormais les expositions
artistiques ne se tiendront plus dans de méchantes baraques en
planches.

La sollicitude royale se montre prodigue toutes les fois qu'il
s'agit des embellissements de Bruxelles. Il y a peu de temps, on
allait vendre, pour la transformer en terrains à bâtir, une pro-
priété de l'avenue du bois de la Cambre, — le bois de Boulogne
de Bruxelles, mais un bois de Boulogne aux arbres centenaires ;
— c'était supprimer un magnifique point de vue; la vente eut lieu
au prix de 400,000 francs, mais aucune construction ne s'éleva.
Tout récemment il manquait 700,000 francs à une entreprise
privée, constituée pour transformer en un vaste parc la colline
qui domine la gare du Midi; le projet allait échouer, quand on
apprit qu'un anonyme avait tait don des fonds nécessaires. Dans
les deux cas, l'anonyme était le Roi qui, monarque constitutionnel,
ne rencontre malheureusement pas, dans un pays qui a cependant
le plus glorieux passé artistique, des ministres animés comme lui
du désir de faire revivre les splendeurs de la vieille école fla-
mande, et de doter le pays de musées dignes des grands maîtres
d'autrefois. Il faut se réjouir de voir l'initiative privée s'emparer
enfin de la question, et substituer son action à la coupable inertie
gouvernementale. La Société qui vient de se constituer pour fonder
un Musée d'art industriel donne un excellent exemple ; c'est un
précieux stimulant, et il est permis d'espérer que, sous cette pa-
triotique influence, on ne tardera pas à voir des particuliers se
faire un point d'honneur de léguer des œuvres d'art aux collec-
tions nationales, comme cela a lieu d'une manière si libérale dans
d'autres pays. Cette noble coutume est inconnue en Belgique, si
ce n'est toutefois à Anvers, dont le Musée s'est enrichi de legs
importants.

— L'exposition organisée à Anvers au bénéfice des victimes-
des inondations du Midi de la France sera prochainement
transportée à Bruxelles, où elle restera 'ouverte pendant plu-
sieurs jours.

— La collection de gravures de feu M. le vicomte du Bus de
Gisignies sera mise en vente à Bruxelles le lundi 7 février.

Danemark. — On vient d'ajouter à la façade du théâtre
de Copenhague, comme pendant à la statue d'Oehlenschlacger,
une statue de Louis Holberg, auteur dramatique, dont les comé-
dies sont populaires en Danemark. L'œuvre est due au sculpteur
Stein, de Copenhague; elle a été fondue en bronze dans des pro-
portions colossales.

Italie. — Les fouilles de l'Esquilin ont amené, près de la
Porta Maggiore, la découverte d'un colombarium. orné à l'inté-
rieur de peintures assez intéressantes. Celles de la voûte, repré-
sentant des divinités, notamment Apollon avec sa lyre et son
Pégase, paraissent appartenir à l'époque des Antonins. Mais celles
des murs sont d'un style plus élevé et probablement d'une épo-
que un peu plus reculée ; elles représentent des sujets tirés de
l'histoire des oricines de Rome.
 
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