Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

DOI Artikel:
Rousseau, Jean: J. B. Carpeaux, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0227

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
208

L'ART.

Il suffirait, à la rigueur, de ces exemples pour trancher la question.

Quant à l'invocation aux Grecs, quant à la subtile distinction qu'on prétend faire au nom de
Phidias entre le mouvement de la figure en bas-relief et celui de la figure en ronde-bosse, pas
d'argumentation qui porte plus à faux. On oublie que la composition du fronton oriental du Parthénon
contenait au moins deux figures très-mouvementées, la Minerve qui s'échappait tout armée du cerveau
de Jupiter (figure détruite), et l'Iris, toujours visible, qui s'élance pour annoncer la nouvelle. N'a-t-on
pas d'ailleurs encore au Louvre, à l'heure qu'il est, la grande Victoire de Samotrace, qui appartient
évidemment à la plus belle époque, aux plus beaux maîtres de l'art grec, et dont tous les artistes
connaissent le grand mouvement et l'admirable draperie voltigeante?

Je laisse de côté le prétendu Gladiateur d'Agasias, bien que l'école de Lysippe ne sonne pas
encore, il s'en faut, la décadence de l'art hellénique.

Laissons là ces querelles byzantines. Le mouvement appartient à la sculpture comme le geste,
comme la vie elle-même. C'est ce qu'ont senti les Grecs mieux que personne, eux qui, pour donner une
illusion plus complète, allaient jusqu'à peindre leurs statues, et qui demandaient aux incrustations et
aux pierres précieuses de rendre, s'il se pouvait, jusqu'à l'éclair du regard humain.

Jean Rousseau.

{La suite prochainement.)

DÉTAIL DE LA F RI S E
Fac-similé d'un dessin de

DU PAVILLON DE FLORE.
A. Lançon, d'après Carpeaux.
 
Annotationen