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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Gherardi, Pompeo: La céramique et les produits de la fabrique du Comte Ferniani à Faënza
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https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0229

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L'ART.

d'Urbino, de Gubbio, de Castel-Durante 1 et de Vizzaro. C'est de là que sortirent ces majoliques
qui ont atteint l'idéal de l'élégance et de la perfection par l'éclat de leur émail, l'harmonie de leurs
couleurs et la pureté de leurs dessins2. Dans ces conditions Faënza prenait un développement nouveau
et devenait pour un grand nombre d'années la seule pourvoyeuse des nations étrangères, qui recher-
chaient ses produits pour leur blancheur, leur poli et la correction de la ligne, soit dans la forme
des vases, soit dans les figures qui les ornaient.

Vases monstres.
Faïences de la fabrique du comte Ferniani, à Faënza.
Fac-similé de dessins de C. Gilbert.

Certes, des artistes hors ligne devaient être employés à cette fabrication, puisqu'en 1490 nous
voyons l'art de la céramique se transplanter à Ferrare, grâce aux œuvres de Fra Melchiorre da
Faënza et de l'un de ses fils qui y avaient été appelés par le duc Hercule Ier. Et venant encore de
Faënza, nous retrouvons, en 1493, un maître tel qu'Ottaviano, en 1^22 Antonio et son fils Camillio, en

1. C'est à Castel-Durante, aujourd'hui Urbanio, territoire d'Urbino que naquit Cupriano Piccolpasso, qui a écrit trois livres ornés
d'un grand nombre de dessins sur l'art du potier. Campori dit (page 82 de l'ouvrage déjà cité) que le précieux manuscrit faisait partie
de la bibliothèque des ducs d'Urbino, laquelle fut transférée à Rome en 1667 par ordre du pape Alexandre VII. Pour nous, il est constant,
au contraire, que ledit manuscrit se trouvait il y a vingt ans encore à Urbino où l'acheta un certain monsignor Cagani qui le fit tirer et
imprimer à un très-petit nombre d'exemplaires, dont l'un est en ma possession. Où l'original de Piccolpasso est-il allé se perdre ? nul ne
le sait.

2. Pendant longtemps, il a été universellement admis que ces dessins et ces ornements, qui donnaient un si haut prix aux poteries
d'Urbino et de Castel-Durante, étaient faits d'après les modèles expressément composés pour cet objet par Raphaël. Peut-être les érudits
ont-ils confondu le peintre d'Urbino ayec Raphacllino de Colle, lequel fut en effet au service de Guido Boldo II délia Rovera.
 
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