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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Chronique de l'hôtel Drouot
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https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0261

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CHRONIQUE DE L'HOTEL DROUOT

êTZous voici arrives à V époques ou vont commencer-' les grandes batailles des la saison. "On nous demandes si nous
publierons des articles consacrés à chacuncs des collections dont la dispersion prochaines est annoncées. 6ï l'on entend par la
de ces articles illustres ou non (jui nés sont autres choses ques des vastes réclames à V apparences austères et qui s'achètent
quelques billets des cent francs quand ces n'est pas un billet de milles, nôtres réponses est catégoriquement négative ;
nous l'avons dit l'an dernier-', nous tenons à les répété/-', L'ART relègues sur" les pages des couvertures annonces et
réclames auxquelles sa rédaction est et demeurera toujours étrangères.

CNj/us nés cesserons pas des f aires œuvres d'indépendances absolues, c'est dires d nos lecteurs (pies les renseignements
ques nous leur' donnerons auront leur-' seul intérêt pour' but et ques rien ntj nous fera abandonner' les droit à la
critiques. i,cs ventes faites par' CM)' "Charles 'juillet, les commissairc-priscur' si artistes, attireront forcément plus
spécialement nôtres attention, la question d'art étant celles qui seule • nous préoccupes, mais nous nés négligerons pas
les ventes des ses collègues lorsqu'elles présenteront un mérites du mêmes genres.

iia simples indication de l'objet vendu avec le prix en regard est d'un intérêt aussi discutable • que • son utilité
si l'on n'entre' dans aucun développement. £r{,ous aurons grand soin des citer les descriptions des catalogues toutes
les fois ques nous trouverons qu'il v a avantage à le faire. J)c plus tout le monde ne collectionnant pas ces catalogues
et plusieurs d'entrés eux étant accompagnes des préfaces qui peuvent êtres des précieux documents pour Vhistoires des
l'art, nous n'oublierons pas d'y f aires des emprunts, surtout lorsque ces introductions retraceront la physionomie d'un
véritables amateur' ou élucideront quelque point discuté; en un mot notre CHRONIQUE DE VHOTEL DUflUOT
s'efforcera d'être une réunion de notes et de renseignements instructifs qui permettront de suivre avec fruit les fluc-
tuations du marché des œuvres d'art et les sort des tableaux célèbres et de toutes les productions artistiques réellement
diq nés d'attention, ^our mettre nos abonnes ci même de mieux les apprécier, notre bulletin de l"21ôtcl des 'Ventes
sera désormais fréquemment aecompaqne d'illustrations.

— Les 4 ec 5 février, M* Pillée, assisté de M. Charles Maun-
heini, a vendu une Intéressante collection d'armes anciennes,
qui est loin d'avoir rencontré le succès dont elle écait digne. La
pièce principale était un « beau bouclier du xvr siècle, en fer
repoussé » ainsi décrit par le savant expert :

« Il représente en bas-relief le triomphe de Charles-Quint,
portant le costume d'empereur romain et accompagné des figures
d'Hercule, de Neptune, de victoires ailées, d'esclaves, etc. Le
bord olFre des figures de génies ainsi que des festons de fleurs
et de fruits. Pièce rare. »

Ce travail fort remarquable n'a acteint que le prix dérisoire
de 2,070 fr. Les plus belles pièces, y compris ce bouclier, ont
été retirées. On était alors en pleine fièvre électorale. Si les
mêmes objets étaient remis en vente aujourd'hui, les enchères
seraient bien différentes.

— Le 28 février, Mc Charles Pillet, assisté de M. Eugène
Féral, peintre-expert, procédera à la vente des Dessins et Aqua-
relles anciens et modernes dépendant de la collection de Al. le
prince Soutjo. Le dessus du panier comprend parmi les modernes
deux Bonington, — trois Bellangé, — plusieurs Daumier, — trois
études de Chats, fort belle mine de plomb d'Eugène Delacroix,
datée de 1843 et que nous reproduisons, — une des plus spiri-
tuelles aquarelles de Gavarni, avec cetee légende. « Jalouret,
vous êtes un polisson!!! » — un crés-beau dessin au crayon
noir rehaussé de blanc : Pâturage, par Jim. van Marcke, — plu-
sieurs Théodore Rousseau, provenant de la vente après décès de
l'artiste, — dépiquantes aquarelles de Hervier,—divers Jacque,
dont un Troupeau de moutons sous la garde d'un berger, dessin
au crayon noir dont nous donnons le fac-similé, — et trois magis-
trales études de Troyon. La meilleure part des anciens revient à
Boucher, Claude, Frago, Greuze, Hubert Robert, Hobbema,

Adriaan van Ostade, J. B. Huet, Taunay, Watteau et
Prud'hon.

C'est, on le voit, une collection essentiellement éclectique.

— Le catalogue de la vence après décès de .M. Camille
Marcille, qui aura lieu les 6, 7, 8 et 9 mars par les soins de
M* Pillet, assisté de .MM. Féral et Ch. Mannheim, experts,
vient de paraître accompagné d'une préface de M. Paul de Saint-
Victor, qui loue en termes excellents ces deux frères qui en sont
si dignes, MM. Eudoxe et Camille Marcille, héritiers de la mer-
veilleuse collection formée par leur père :

« Elevés dans le culte de l'art français, ils continuèrent la
tradition paternelle. Les offres les plus brillantes ne purent les
décider à distraire un seul morceau du patrimoine de chefs-
d'œuvre qu'ils avaient reçu. S'il fut séparé en deux parties, ce
cabinet de choix resta du moins entier et intact. Les deux frères
mirent une sorte de religion filiale à le conserver et à en faire,
comme leur père, un musée privé, entre-bâillé à la curiosité,
largement ouvert à l'étude. On sait avec quelle parfaite bonne
grâce M. Eudoxe Marcille ouvre son admirable collection aux
artistes et aux visiteurs; on sait quel dévouement cordial et ser-
viable il apporte à toutes les œuvres dont l'art est l'objet. Récem-
ment encore, c'est grâce à une exposition rassemblée et organisée
par lui que la fille de Prud'hon a écé tirée de la misère où lan-
guissait sa vieillesse. Retiré de bonne heure à la campagne, dans
sa charmante habitation d'Oisème, au sein du plus pur bonheur
domestique, M. Camille Marcille ne faisait pas de ses loisirs un
moins noble usage. Elève de Steuben et d'Achille Devéria, il
cultivait avec goût l'art qu'il savait si bien apprécier; il a exposé
à plusieurs Salons. Ses voyages pittoresques en Italie, en Bel-
gique, à Londres, en Allemagne, ses études constantes au Musée
du Louvre, pour lequel il quittait souvent sa retraite, avaient
 
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