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Champier, Victor; Pougin, Arthur: Notre bibliothèque
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NOTRE BIBLIOTHÈQUE
I on la trouvera exprimée d'une façon vivante dans les dessins de
LU. M. Giacomelli. La place nous est mesurée pour les comptes rendus
I de ces livres d'étrennes et nous ne pouvons guère faire autre
LONDRES, par M. Louis Enault. Un volume grand in-40, avec j chose ^ dés;gner aux amateurs ce qui nous frappe le plus au
174 gravures sur bois, par M. Gustave Doré. Pans, Hachette d fe d'ouvrages qui se publient en ce moment :
et O, libraires-éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain. —
Prix : jo francs.
L'INSECTE, par J. MlCHELET, avec 140 vignettes sur bois dessi-
nées par Giacomelli. Un volume in-8°. Paris, Hachette et C*,
libraires-éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain. — Prix : 20 tr.
LE JOURNAL DF ' A JEUNESSE, recueil hebdomadaire illustré.
2 vol. in-4". Paris, Hachette et Cie, libraires-éditeurs, 79, bou-
levard Saint-Germain. — Prix : 20 francs.
c'est ensuite à eux de choisir. Aussi nous contenterons-nous de
dire ceci : l'Insecte, illustré par M. Giacomelli, est un des plus char-
mants cadeaux qui puissent être faits à une femme, à une jeune
fille, à un jeune homme. Sa valeur artistique est très-grande et
nous ne pensons pas qu'on puisse mieux s'imprégner de la pensée
d'un écrivain que ne l'a fait le dessinateur. Dans ces arabesques
qui courent autour des pages et où l'on voit les coccinelles, les
fourmis, les papillons, enlacés de capricieux feuillages, dans ces
tableaux champêtres où à travers l'ombre des arbres l'on aperçoit
«JW» a maison Hachette a conquis définitivement aujour- fc ^ dw maisonnetce enveloppee de moites vapeurs, règne et
IP~0 d'hui la réputation de posséder les livres détrennes gcl&te ce large sentiment delà nature, cette mélancolie amou-
g^J les plus beaux, les plus nombreux, les plus varié* j ^ donc fe p^,
' Il faut dire qu'elle la justifie par de tres-remar- ^ speda,ement pQur ^ cnfants ^ ^ , quinze ^ £
quables efforts. Tandis que telle hbra.ne se borne & fa ^ ^ ^ estimable en[re ks
à former une bibliothèque pour les enfants, que telle autre s ap- ; de yoy^ comme fc ^ ^ ^ un ^
plique à se créer un public dans le monde religieux, la maison r fcj publicationg plug ,égcres qu>on W| pour leg enfants
Hachette cherche avec toute l'activité possible, et il faut ajouter jj ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
avec une grande intelligence, à composer une vaste bibliothèque nim(dl de botani ' etc. Les gravures sont
qui soit à la portée de toutes les bourses et de toutes les intelli
genecs. Nous nous plaisons à lut rendre cet hommage qui, nous
le croyons, ne rencontrera pas de contradicteur parmi ceux qui
suivent le mouvement intellectuel contemporain de notre pays.
Pour la beauté et la correction de l'impression, pour la
richesse des gravures, le principal livre d'étrennes de cette année,
Londres, par M. Énault, ne le cède en rien aux publications de
luxe des années précédentes. H a en outre le mérite d'être une HISTOIRE DE L'HABITATION HUMAINE, par M. Viollet-
nouveauté, non-seulement comme œuvre illustrée, mais aussi j le-Duc. Un volume in-8°, avec de nombreuses gravures dans
comme œuvre littéraire. Il n'existait pas d'ouvrage français pré- \ le Pa"s, Hetzel, éditeur, 18, rue Jacob. — Prix : 9 francs.
généralement bonnes et quelquefois excellentes.
Victor Champier.
lui.
sentant un tableau d'ensemble sur l'histoire, les mœurs, le carac-
tère de cette énorme ville qu'on appelle Londres. C'est donc une
lacune comblée.
Le crayon de M. Gustave Doré, souple et habile, a été mis
cette fois encore à contribution. On connaît la fécondité et la pro-
digieuse activité de l'artiste. En 1870, un libraire anglais demanda
à M. Gustave Doré de lui composer les illustrations d'une histoire
de Londres écrite par M. Blanchard Jcrrold ; il lui offrit 1,000 fr.
pour chaque dessin. M. Doré accepta et l'ouvrage parut, L'érudition, quoi qu'on dise, n'est point une femme vieille
L'ILE MYSTERIEUSE, par Jules Verne. Un vol. grand in-8",
avec 154 dessins de J. Eérat. Paris, Hetzel, éditeur, 18, rue
Jacob. — Prix : 9 francs.
LES PATINS D'ARGENT, Histoire d'une Famille hollandaise
et d'une Bande d'Écoliers, adapté de l'anglais de M"'= Mary
Mapcs Dodge, par P. J. Staiil, avec dessins de Théophile
Schuler. Paris, Hetzel, éditeur, 18, rue Jacob. — Prix : 7 francs.
en 1872, par livraisons séparées. Ce sont sans doute les mêmes
dessins qui sont publiés aujourd'hui avec le texte français de
M. Enault.
Le travail de l'artiste est considérable : toutes les physiono-
mies, tous les types de l'Angleterre passent devant nos yeux en
feuilletant le volume ; rien n'est oublié, ni les jeunes filles qui
flirtent à llyde-Parke, l'air engageant et plein d'aplomb, ni les
nobles lords, ni les mendiants et les commerçants de toute espèce
qui peuplent les rues de Londres. La vie active et fiévreuse de
la grande capitale, le fourmillement de son immense population,
la physionomie de ses promenades et de ses parcs, l'aspect de
laide et ennuyeuse ; un vêtement élégant, gracieusement drapé,
quelques fleurs disposées avec adresse, il n'en faut souvent pas
plus pour prêter du charme à qui semble davantage en manquer.
M. Viollet-le-Duc excelle dans ce genre de parure. Homme d'un
savoir consommé, il sait, avec une merveilleuse souplesse d'esprit,
unir la précision scientifique des détails à une piquante forme de
style ; il donne de l'attrait aux descriptions les plus ingrates et
se plaît à rendre d'une façon vive et colorée ce qui, sous la plume
d'un autre, resterait froid et incolore. Son Histoire de l'habita-
tion est un modèle parmi les livres qu'on appelle livres de vulga-
risation.
ses monuments, etc., tout cela est exprimé avec une vérité la L'auteur a évité, avec une habileté singulière et qui ne saurait
plupart du temps remarquable. Les divers spectacles de la Tamise
enveloppée de brumes et chargée de bateaux sont principalement
rendus d'une manière heureuse.
Que dire de Y Insecte, qui n'ait déjà été dit? Tout le monde
ne connaît-il pas le plaidoyer ému écrit par Michelet pour les
êtres les plus malheureux et les plus ignorés de ce monde ? Ne
sait-on pas combien d'éloquence empreinte de poésie profonde il
a dépensé pour la défense des insectes }
Eh bien! cette éloquence, cette grâce, cette poésie du maître.
être trop louée, une suite d'écueils qui semblaient inévitables
dans un tel sujet : les dissertations didactiques et les longueurs
descriptives. Son volume a près de quatre cents pages ; nous
osons dire qu'il n'en est pas une qui puisse être lue sans in-
térêt.
Par une ingénieuse fiction, deux personnages de fantaisie,
Epergos et Doxi, symbolisant l'esprit de progrès et l'esprit de
routine, parcourent le monde et étudient les mœurs, les carac-
tères et la manière de vivre des peuples. Sans tenir compte du
Tome IV. 7
I on la trouvera exprimée d'une façon vivante dans les dessins de
LU. M. Giacomelli. La place nous est mesurée pour les comptes rendus
I de ces livres d'étrennes et nous ne pouvons guère faire autre
LONDRES, par M. Louis Enault. Un volume grand in-40, avec j chose ^ dés;gner aux amateurs ce qui nous frappe le plus au
174 gravures sur bois, par M. Gustave Doré. Pans, Hachette d fe d'ouvrages qui se publient en ce moment :
et O, libraires-éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain. —
Prix : jo francs.
L'INSECTE, par J. MlCHELET, avec 140 vignettes sur bois dessi-
nées par Giacomelli. Un volume in-8°. Paris, Hachette et C*,
libraires-éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain. — Prix : 20 tr.
LE JOURNAL DF ' A JEUNESSE, recueil hebdomadaire illustré.
2 vol. in-4". Paris, Hachette et Cie, libraires-éditeurs, 79, bou-
levard Saint-Germain. — Prix : 20 francs.
c'est ensuite à eux de choisir. Aussi nous contenterons-nous de
dire ceci : l'Insecte, illustré par M. Giacomelli, est un des plus char-
mants cadeaux qui puissent être faits à une femme, à une jeune
fille, à un jeune homme. Sa valeur artistique est très-grande et
nous ne pensons pas qu'on puisse mieux s'imprégner de la pensée
d'un écrivain que ne l'a fait le dessinateur. Dans ces arabesques
qui courent autour des pages et où l'on voit les coccinelles, les
fourmis, les papillons, enlacés de capricieux feuillages, dans ces
tableaux champêtres où à travers l'ombre des arbres l'on aperçoit
«JW» a maison Hachette a conquis définitivement aujour- fc ^ dw maisonnetce enveloppee de moites vapeurs, règne et
IP~0 d'hui la réputation de posséder les livres détrennes gcl&te ce large sentiment delà nature, cette mélancolie amou-
g^J les plus beaux, les plus nombreux, les plus varié* j ^ donc fe p^,
' Il faut dire qu'elle la justifie par de tres-remar- ^ speda,ement pQur ^ cnfants ^ ^ , quinze ^ £
quables efforts. Tandis que telle hbra.ne se borne & fa ^ ^ ^ estimable en[re ks
à former une bibliothèque pour les enfants, que telle autre s ap- ; de yoy^ comme fc ^ ^ ^ un ^
plique à se créer un public dans le monde religieux, la maison r fcj publicationg plug ,égcres qu>on W| pour leg enfants
Hachette cherche avec toute l'activité possible, et il faut ajouter jj ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
avec une grande intelligence, à composer une vaste bibliothèque nim(dl de botani ' etc. Les gravures sont
qui soit à la portée de toutes les bourses et de toutes les intelli
genecs. Nous nous plaisons à lut rendre cet hommage qui, nous
le croyons, ne rencontrera pas de contradicteur parmi ceux qui
suivent le mouvement intellectuel contemporain de notre pays.
Pour la beauté et la correction de l'impression, pour la
richesse des gravures, le principal livre d'étrennes de cette année,
Londres, par M. Énault, ne le cède en rien aux publications de
luxe des années précédentes. H a en outre le mérite d'être une HISTOIRE DE L'HABITATION HUMAINE, par M. Viollet-
nouveauté, non-seulement comme œuvre illustrée, mais aussi j le-Duc. Un volume in-8°, avec de nombreuses gravures dans
comme œuvre littéraire. Il n'existait pas d'ouvrage français pré- \ le Pa"s, Hetzel, éditeur, 18, rue Jacob. — Prix : 9 francs.
généralement bonnes et quelquefois excellentes.
Victor Champier.
lui.
sentant un tableau d'ensemble sur l'histoire, les mœurs, le carac-
tère de cette énorme ville qu'on appelle Londres. C'est donc une
lacune comblée.
Le crayon de M. Gustave Doré, souple et habile, a été mis
cette fois encore à contribution. On connaît la fécondité et la pro-
digieuse activité de l'artiste. En 1870, un libraire anglais demanda
à M. Gustave Doré de lui composer les illustrations d'une histoire
de Londres écrite par M. Blanchard Jcrrold ; il lui offrit 1,000 fr.
pour chaque dessin. M. Doré accepta et l'ouvrage parut, L'érudition, quoi qu'on dise, n'est point une femme vieille
L'ILE MYSTERIEUSE, par Jules Verne. Un vol. grand in-8",
avec 154 dessins de J. Eérat. Paris, Hetzel, éditeur, 18, rue
Jacob. — Prix : 9 francs.
LES PATINS D'ARGENT, Histoire d'une Famille hollandaise
et d'une Bande d'Écoliers, adapté de l'anglais de M"'= Mary
Mapcs Dodge, par P. J. Staiil, avec dessins de Théophile
Schuler. Paris, Hetzel, éditeur, 18, rue Jacob. — Prix : 7 francs.
en 1872, par livraisons séparées. Ce sont sans doute les mêmes
dessins qui sont publiés aujourd'hui avec le texte français de
M. Enault.
Le travail de l'artiste est considérable : toutes les physiono-
mies, tous les types de l'Angleterre passent devant nos yeux en
feuilletant le volume ; rien n'est oublié, ni les jeunes filles qui
flirtent à llyde-Parke, l'air engageant et plein d'aplomb, ni les
nobles lords, ni les mendiants et les commerçants de toute espèce
qui peuplent les rues de Londres. La vie active et fiévreuse de
la grande capitale, le fourmillement de son immense population,
la physionomie de ses promenades et de ses parcs, l'aspect de
laide et ennuyeuse ; un vêtement élégant, gracieusement drapé,
quelques fleurs disposées avec adresse, il n'en faut souvent pas
plus pour prêter du charme à qui semble davantage en manquer.
M. Viollet-le-Duc excelle dans ce genre de parure. Homme d'un
savoir consommé, il sait, avec une merveilleuse souplesse d'esprit,
unir la précision scientifique des détails à une piquante forme de
style ; il donne de l'attrait aux descriptions les plus ingrates et
se plaît à rendre d'une façon vive et colorée ce qui, sous la plume
d'un autre, resterait froid et incolore. Son Histoire de l'habita-
tion est un modèle parmi les livres qu'on appelle livres de vulga-
risation.
ses monuments, etc., tout cela est exprimé avec une vérité la L'auteur a évité, avec une habileté singulière et qui ne saurait
plupart du temps remarquable. Les divers spectacles de la Tamise
enveloppée de brumes et chargée de bateaux sont principalement
rendus d'une manière heureuse.
Que dire de Y Insecte, qui n'ait déjà été dit? Tout le monde
ne connaît-il pas le plaidoyer ému écrit par Michelet pour les
êtres les plus malheureux et les plus ignorés de ce monde ? Ne
sait-on pas combien d'éloquence empreinte de poésie profonde il
a dépensé pour la défense des insectes }
Eh bien! cette éloquence, cette grâce, cette poésie du maître.
être trop louée, une suite d'écueils qui semblaient inévitables
dans un tel sujet : les dissertations didactiques et les longueurs
descriptives. Son volume a près de quatre cents pages ; nous
osons dire qu'il n'en est pas une qui puisse être lue sans in-
térêt.
Par une ingénieuse fiction, deux personnages de fantaisie,
Epergos et Doxi, symbolisant l'esprit de progrès et l'esprit de
routine, parcourent le monde et étudient les mœurs, les carac-
tères et la manière de vivre des peuples. Sans tenir compte du
Tome IV. 7