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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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Courrier des musées
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Chronique française et étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.18878#0061

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CHRONIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE. 47

le Dormoir, de Théodore Rousseau, acquis à la vente Edwards,
le Portrait du comte Camille de Montalivet, par Léon Bonnat,
don de M1"0 la comtesse de Montalivet, destiné au Musée de

Commission directrice des Musées royaux de Peinture et de
Sculpture, à l'excellent mais très ignorant Eugène Verboeck-
hoeven et le choix s'est arrêté sur le plus digne. M. Joseph

Versailles, le Gonzalès Coques, offert au Musée du Louvre par Schubert était, depuis très longtemps, le candidat préconisé par

M. Lucien Double, en souvenir de son père, M. Léopold Double, i le tant regretté et si compétent Étienne Le Roy. Lithographe

l'éminent collectionneur, le Festin champêtre de Dirk Hais, | d'infiniment de talent et aquarelliste distingué, M. Schubert est

offert au Louvre par l'Art, et les deux Madones de la Renais- i un des rarissimes artistes qui aient la passion sincère des maîtres

sance italienne, la première, terre cuite polychrome, l'autre,
marbre rehaussé d'or.

Dans la salle voisine sont exposés en belle lumière, les
cinq autres dons de notre Revue : The Glèbe Farme de Cons-
table —■ œuvre puissante qui a un peu poussé au noir, —• la
Femme en blanc, par John Opie, Frère et Sœur, de Sir William
Beechey, l'Abreuvoir, spirituelle étude de William Mulready,
peinte sur papier marouflé, et la Halte, l'importante toile de
George Morland qu'a si bien gravée M. Paul Rajon. Aucun de
ces quatre derniers maîtres anglais n'était jusqu'ici représenté
au Louvre; il en était de même de Dirk Hais.

Belgique. — Cette fois, le Gouvernement a eu la main
heureuse; il s'agissait de donner un successeur, au sein de la

anciens et qui les étudient constamment avec amour et avec
fruit. Aussi en a-t-il la connaissance approfondie, et sa nomina-
tion à laquelle on ne saurait trop justement applaudir, est-elle
une véritable bonne fortune pour le Musée roy;il de Belgique.
■ Très modeste mais aussi très ferme, absolument étranger à l'esprit
de coterie, profondément respecté pour l'élévation et l'extrême
droiture de son caractère, il est appelé à rendre les plus précieux
services par la pureté de son goût et l'étendue de'son savoir.

— Le Musée royal de Belgique a reçu en don de notre
collaborateur. M. L. Mancino, deux tableaux : un Intérieur de
cabaret, par Pieter De Bloot, et un Portrait d'homme, par Jacob-
Willem Delff, deux maîtres secondaires qui n'étaient point
représentés au Musée de Bruxelles.

CHRONIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE

France. — La Bibliothèque de l'Académie Nationale de
Musique s'est enrichie d'une série très intéressante de manus-
crits de Meyerbeer, achetée au libraire Licpmannssohn, de
Berlin. Le savant critique musical du Journal des Débats,
M. E. Reyer, a consacré deux feuilletons — les 27 et 29 mars —
à cette excellente acquisition.

« Les autographes décrits au catalogue de M. Liepmanns-
sohn, nous apprend-il, proviennent tous de la même collection,
celle de M. Lindner, ancien rédacteur en chef de la Vossische
Zeitung (un des principaux organes politiques de Berlin), écri-
vain musical de renom et critique très influent. Il était très lié
avec Meyerbeer, ainsi que l'attestent de nombreuses lettres du
maître que M. Liepmannssohn avait acquises et qu'il a vendues
en un seul lot. Et comme Meyerbeer savait son ami grand
amateur et collectionneur d'autographes, on s'explique facile-
ment qu'il lui ait fait don de quelques-uns de ses manuscrits.
Après la mort de M. Lindner en 1870, sa veuve garda pieuse-
ment les collections dont elle héritait. Elle mourut elle-même
en 1879, et c'est alors que M. Liepmannsshon acquit des héri-
tiers de M"10 Lindner, les livres et manuscrits dépendant de sa
succession. »

— M. Jules Oppert vient d'être élu membre de l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres par 19 voix contre 16 données
à M. Charles Lenormant. Il succède à Mariettc-Bey. C'était la
seizième fois que M. Oppert se présentait h l'Institut, où il eût
mérité cependant d'être élu d'emblée. Né à Hambourg en 1825,
M. Oppert habite la France depuis 1847. En 1854, après avoir
pris part à l'expédition scientitique envoyée par le gouverne-
ment français dans la Mésopotamie, sous la direction de
M. Fresnel, il obtenait des lettres de grande naturalisation.
11 doit surtout sa réputation dans le monde savant à ses travaux
sur les inscriptions cunéiformes. En 1S56, il était chargé d'une
chaire de sanscrit à la Bibliothèque impériale, et en 1863, désigné
à l'Institut par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
pour le grand prix triennal de l'empereur, décerné pour la
seconde fois à l'œuvre ou à la découverte la plus propre à
honorer ou à servir le pays. Depuis lors, il a été nommé profes-

seur de philologie et d'archéologie assyriennes au Collège de
France. M. Oppert est, avec Sir Henry Rawlinson, le fondateur
de l'assyriologie. Dans un mémoire sur Sémiramis, présenté à
l'Académie royale de Belgique, son concurrent à l'Institut,
M. Charles Lenormant, lui décerne ce titre. M. Oppert prit une
part importante au congrès préhistoriquequi se réunità Bruxelles
en 1872.

— Dans une des lettres que notre collaborateur M. H. G.
Montferrier adresse régulièrement de Rome au Journal des
Débats, nous trouvons le très intéressant passage suivant:
« M. Lanson, Grand Prix de sculpture à l'Académie de France,
qui a terminé ses quatre ans cette année, vient d'achever son
dernier envoi à la Villa Médicis. C'est un groupe représentant
la Discorde, dont on parle beaucoup à Rome et qui, dit-on, est
appelé à un grand succès. Des deux combattants, l'un, droit sur
ses jambes, a bien l'allure qui convient à un vainqueur; il vient
de terrasser son adversaire qui râle à ses pieds dans un mouve-
ment très expressif de lignes. Cette ligure, debout, a un aspect
simple et naturel qui frappe le spectateur. C'est vraiment de la
sculpture héroïque. Le visage est empreint d'une émotion qui
donne bien l'idée du combat qui a précédé.

« M. Lanson qui, dans sa Judith qui lui a valu la première
médaille au dernier Salon, avait si bien rendu le modelé des
formes, s'est surpassé cette fois. Il y a dans les personnages et
dans le morceau une morbidesse et une aisance de contours
qui font penser aux belles œuvres de la Renaissance. »

Ce groupe sera exposé au mois de juin à l'École des Beaux-
Arts, et au Salon de 1882 , au Palais des Champs-Elysées.

M. Lanson est ce jeune artiste Orléanais dont le digne
M. Eudoxe Marcille a tant encouragé les débuts.

Belgique. — Par arrêté royal du 3 1 mars ont été nommés
membres du Conseil de perfectionnement de l'enseignement de
la musique : MM. Gevaert, directeur du Conservatoire royal de
Bruxelles; Radoux, directeur du Conservatoire royal de Liège;
Samuel, directeur du Conservatoire royal de Gand ; Pierre
Benoît, directeur de l'École de musique d'Anvers, et Van den
Eeden, directeur de l'École de musique de Mons.

<• Pour être édifie au sujet de sa compétence en matière de tableaux anciens, voir l'Art, T année, tome I, page i 44
 
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