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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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Gindriez, Charles: François Rude, [2]
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Rabut, François: Les ivoires de Musée de Chambéry
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https://doi.org/10.11588/diglit.18878#0149

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i3o

L'ART.

ateliers. Consultez les œuvres et les expositions : vous verrez comme il occupe aujourd'hui la
première place et comment cet homme modeste, perpétuellement éclipsé pendant sa vie par de
flamboyantes comètes, s'est peu à peu dégagé des nuages. Préault est oublié; Pradier est
démodé. David a vieilli; reconnaissez l'immortalité de Rude à ce signe infaillible : il a rajeuni.
L'administration du Louvre a fait un acte historique en appelant une des salles récemment
ouvertes à la sculpture : la salle Rude. Si l'heure de la justice était définitivement venue pour
lui, on devrait même l'appeler le grand Rude; car il se dresse au-dessus de son temps dans une
sorte d'apothéose où son œuvre triomphale l'entoure d'une auréole de rayons fulgurants.

Ch. CrNDiuEz.

LES IVOIRES DU MUSÉE DE CHAMBÉRY

i

fragment d'un peigne provenant d'une sacristie

Ce fragment d'ivoire, sculpté sur ses deux faces, a 4.) millimètres de hauteur, 95; de
longueur et 5: d'épaisseur moyenne. On voit qu'il n'a pas sa longueur primitive et qu'il a été
scié à ses deux extrémités. Lorsque je l'aurai décrit, je tâcherai d'indiquer quelle devait être
cette longueur.

Les traces de dents mal cassées, que l'on aperçoit à la partie inférieure de ce morceau

Fragment d'un peigne provenant d'une sacristie (Face et revers.)

d'ivoire, ne permettent pas de douter qu'elles proviennent d'un peigne qui n'avait des dents que
d'un seul côté.

La présence de sujets religieux, sculptés sur les faces, me fait présumer qu'il appartenait a
une sacristie. Autrefois, non seulement les prêtres se lavaient les mains avant d'aller dire la
messe, mais ils se peignaient la tête avec soin. Aussi a-t-on trouvé des peignes dans les trésors
des églises, et ces objets étaient quelquefois très richement ornés, comme celui de la cathédrale
de Sens que Millin a publié, qui était orné de pierres occidentales et de figures, et sur lequel
on lit ; Pecten s. Lupi (Peigne de saint Loup).

Le nôtre est orné sur ses deux faces de figures de peu de relief et qui sont placées les unes
à côté des autres entre deux cordons d'un relief un peu plus haut. D'un côté, la Vierge, assise
sur un trône, tient l'enfant Jésus sur ses genoux. Elle porte une couronne et n'a pas de nimbe.
 
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