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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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Hugonnet, Leon: L' architecture orientale (byzantine et ottomane)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18878#0164

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Frisk composée et dessinée pour « l'Art », par Marius Michel fils.

L'ARCHITECTURE ORIENTALE

(BYZANTINE ET OTTOMANE)

I

vant de connaître l'Italie et l'Orient, je me suis
souvent demandé si la distinction que Ton a établie
entre les différents styles d'architecture n'était pas
arbitraire. La théorie de l'évolution me semblait
parfaitement applicable à l'art. Ce dernier pourrait
bien n'avoir qu'une seule origine. Il aurait subi
des modifications de détail, nécessitées par le
climat, les croyances, le caractère des peuples,
sans qu'il fût possible de déterminer exactement
où commence et où finit chaque style. J'ai été
encouragé dans cette voie en lisant ce que dit
Stendhal de l'architecture gothique, laquelle est
née en Sicile, où les Normands firent élever des
monuments chrétiens par des artistes arabes. Enfin,
ce n'est pas sans surprise que j'ai lu dans Chateau-
briand les phrases suivantes :

« .....J'incline donc à croire que toute archi-
tecture est sortie de l'Egypte, même l'architecture
gothique, car rien n'est venu du Nord, hors le
fer et la dévastation. Mais cette architecture

Lettre composée et dessinée pour l'Art par François Ehrmann, égyptienne S'eSt modifiée , Suivant le gélfie deS

gravée par Smeeton et Tilly.

peuples..... L'architecture justinienne me semble

être elle-même l'architecture égyptienne rentrée dans l'architecture grecque. Cette nouvelle
invasion de l'art de Memphis fut produite par l'établissement du christianisme : les solitaires qui
peuplaient les déserts de la Thébaïde, et dont les opinions gouvernaient le monde, introduisirent
dans les églises, dans les monastères et jusque dans les palais, ces portiques dégénérés appelés
cloîtres, où respire le génie de l'Orient. Remarquons à l'appui de ceci que la véritable détério-
ration de l'art chez les Grecs commence précisément à l'époque de la translation du siège de
l'empire à Constantinople, ce qui prouve que l'architecture orientale se glissa dans l'architecture
grecque par le voisinage des lieux. »

Ces affirmations me paraissent justes ; mais elles ne sont pas suffisamment développées, et
je vais expliquer rapidement de quelle façon s'est opérée, suivant moi, cette transformation. En
faisant des réserves relativement à l'architecture civile qui rappelle toujours la demeure primitive
de l'homme : la tente du pasteur, la hutte de l'hôte des bois ou la caverne du montagnard, je

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