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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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qcxxxvi

A bord de la Junon Un volume
grand in-8° de x-406 pages,
par Gaston Lemay. Edition
illustrée de 150 dessins iné-
dits, par H. Scott, A. Brun,
G. de Saint-Clair, G. Bigot.
Paris, Charpentier. 1881.

e voyage dont M. G. Lemay
nous donne le récit devait être
le premier d'une série de
voyages d'instruction au-
tour du monde, dont l'idée
avait été proposée en 1876
Maison de don Manuel Zaballos, par M. le lieutenant de

A Lima, vaisseau G. Biard d'Au-

Dessin de G. de Saint-Clair. TT .

net. Un groupe de vingt

(Tiré de : A bord de la Junon.)

fondateurs avait été réuni,
parmi lesquels on remarque les noms de MM. F. de Lesseps,
H. Passy, amiral La Roncière, marquis de Turenne, Lavalley,
Ephrussi, Dupuy de Lôme, E. Levasseur, Ed. André, Bischoffs-
heim, Wolowski, vicomte A. de Chabannes, etc. On devait
rassembler les fonds suffisants pour construire un navire à
npeur rapide et aménagé tout exprès. Cette partie du pro-

v

Il n'y a dans tout le volume qu'un passage qui ait un intérêt
direct pour les amateurs d'art ; mais cet intérêt serait des plus
considérables, s'il était absolument démontré que M. Lemay n'a
pas été victime d'une illusion. Je le transcris tout entier.

« Le lendemain de notre excursion en chemin de fer, nous
avons été invités à visiter la collection des tableaux d'un riche
amateur de Lima, Don Manuel Zaballos. Ici, lecteur, j'ai besoin
de toute votre indulgence et de toute votre confiance dans ma
sincérité. Vous ne voudrez pas me croire quand je vous aurai
dit que M. Zaballos a la plus belle collection particulière du
monde entier et vous m'opposerez cette irréfutable objection :
Si cela était, on le saurait. « A beau mentir qui vient de loin »
est un commun proverbe, et vous voilà tout prêt à me l'appli-
quer. Un chemin de fer fantastique, une collection merveilleuse
de toiles anciennes... au Pérou! c'est trop à la fois.

« Croyez-moi ou ne me croyez pas, je me suis donné pour
mission de dire ce que j'ai vu; j'obéis à ma consigne.

« Nous voici devant une des plus anciennes maisons de la
ville, dont la façade est déjà un bijou d'architecture espagnole.
Le maître de céans nous introduit dans un premier salon ne
contenant que des sujets religieux ; il nous montre avec quelque
négligence trois Murillo où nous cherchons en vain la faute
d'orthographe d'un copiste, et avant que nous ayons eu le temps
de détailler cette Sainte Madeleine, ce Saint Jean et cette Des-
gramme n'ayant pu être ^nte de croix, 11 nous en"

réalisée, on se décida à _ traîne dans son salon carré,

louer un paquebot à une ^^^0^■ ''^'''^ ' en face d'un Zurbaran bien

société de Marseille, qui, , connu ou plutôt bien cher-

pour des raisons que n'ex- "^ffiffll ^^^WTmW 1 4 ? ^ ^ connaisseurs' VEx'

plique pas M. Um.iv, ne ï ■ 1111 !wl f^'wfc d& Sa'"' françois ! à

voulut ou ne put pas tenir ^^^W^^^^^^ft '""ydeUX^aux R^M^

v^e^

de Panama et New-York. il I M ' ' pinceau d'un maître du

Ce récit a été déjà pu- '-e Tangage, par A. Brun. (Tiré de : A bord de la Junon.) tâtonnement d'un élève ;

blié en partie dans le Temps. nous nous regardons un

peu surpris. Le visage de notre hôte s'éclaire d'un sourire de
satisfaction triomphante. Nous passons dans une autre pièce;
même profusion de chefs-d'œuvre, même désordre.

« Les écoles se mêlent, les sujets se heurtent, les cadres
empiètent les uns sur les autres. Ce sont encore les mômes noms
de maîtres anciens, parmi lesquels dominent ceux de la grande
école espagnole. Devant ces toiles noircies, enfumées, mal
rangées, nos doutes s'évanouissent et notre admiration est un
plus sûr garant de la sincérité des signatures que les signatures
elles-mêmes.

« Enfin nous entrons dans une vaste galerie qui est à elle
seule tout un musée. Le milieu et les extrémités de cette galerie
sont occupés par trois tableaux splendides. D'abord la Commit-

Mais lorsque M. Lemay se décida à réunir ses correspondances
en volume, il obtint communication des notes de voyage de
M. G. Biard d'Aunet. où il trouva des éléments nouveaux et des
renseignements précieux. Il a pu ainsi, en combinant ces deux
sources d'informations, constituer un ensemble plus complet
que le premier.

Nous n'avons pas à le suivre dans la série de ces pérégrina-
tions où l'art occupe fort peu de place. Nous nous contenterons
de dire que ce récit est des plus intéressants et des plus instruc-
tifs. M. Lemay, qui a l'habitude des voyages, et par conséquent
de l'observation, a su voir et noter ce qui mérite spécialement
l'attention dans les mœurs, les institutions, les faits géogra-
phiques ou historiques, etc. Nous laisserons tout cela de côté.
 
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