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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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CHRONIQ.UE ÉTRANGÈRE

Allemagne. — Le cinquante-huitième festival rhe'nan aura
lieu cette anne'e à Dusseldorf, les 5, 6 et 7 juin, sous la direction
de M. Niels-Gade, et de M. J. Tausch, le capellmeister du
Musickverein de la ville. Parmi les artistes exécutants, citons :
Mmos Sachse-Hoffmeister, du théâtre de Leipzig ; Marianne
Brand, de l'Opéra de Berlin; MM. Winkelmann et Gura, de
Hambourg, et Pollitz, de Francfort.

Comme soliste instrumental, nous remarquons Mmo Nor-
man Neruda, la célèbre violoniste suédoise. Le programme des
trois journées du festival comprend le Samson de Haendel; trois
œuvres de Niels-Gade; sa symphonie en re, une ouverture
intitulée Michel-Ange, et Sion, cantate pour baryton, chœurs
et orchestre; la suite en ré de Bach ; le Lobgesang de Mendels-
sohn ; l'ouverture à'Euryanthe; le Romancero espagnol, de
Schumann ; et, nouveauté piquante aux festivals rhénans de
musique classique, la marche et le chœur des pèlerins du Tann-
hauser de Wagner.

Angleterre. — On va construire à Londres un nouveau
théâtre qui sera administré d'après le système en vigueur à la
Comédie-Française, les acteurs et les actrices devant y être
admis à participer aux bénéfices.

Ce théâtre coopératif, qui s'élèvera dans la Cité, près du
Strand, aura trois scènes mobiles et sera éclairé à la lumière
électrique.

— Le numéro du 25 avril de The Builder contient une
très intéressante étude intitulée Progress 0/ the Art-Manufac-
tures of Russia. Le même jour. The Architect consacrait un
article aussi juste que flatteur à l'appréciation du talent de
M. Lechevallier-Chevignard. Signalons aussi une excellente
protestation de M. J. F. Micklethwaite publiée dans le numéro
du 2 avril de The Athenœum, protestation dirigée contre le
projet de détruire un des plus anciens édifices de Londres :
Ashburnham House.

Belgique. — Le ministre de l'intérieur rappelle qu'aux
termes de l'arrêté royal du 5 mars 1849 et de la disposition
ministérielle du 2 mars 1878, le vingt-troisième concours de
composition musicale s'ouvrira au Conservatoire royal de mu-
sique de Bruxelles, le mercredi 20 juillet 1881.

Les aspirants au concours devront se faire inscrire au minis-
tère de l'intérieur jusqu'au i1 juillet, à quatre heures de
relevée.

Ceux qui n'habitent pas Bruxelles peuvent adresser par
écrit leur demande d'inscription; à cet effet, ils déposeront,
avant le 7 juillet, leur lettre avec les pièces à l'appui entre les
mains de l'administration communale de leur localité, qui la
transmettra immédiatement au ministère de l'intérieur.

Les aspirants sont tenus de justifier de leur qualité de
Belge et de prouver qu'ils n'auront pas atteint l'âge de trente
ans au 20 juillet 1881.

Chine. — Les peuples occidentaux, qui s'enorgueillissent
des progrès qu'ils ont fait faire à la science et qui se croient en
possession de tout ce que l'intelligence et le génie peuvent pro-
duire de plus parfait, sont bien arriérés, il faut le répéter, à côté
des productions intellectuelles des peuples orientaux, des Chi-
nois entre autres.

Nous citerons comme merveille de l'esprit humain, merveille
à laquelle on croira à peine, le fait que voici :

Il y a au palais de Pékin un ouvrage enrichi de gravures
sur bois, intitulé Ksu-Kin-Tou-Chou-Tsi-Tching (Encyclopédie
universelle ancienne et moderne).

Se doute-t-on du nombre de volumes qui composent cette
gigantesque encyclopédie? 10,000! On a bien lu : 10,000 volu-

mes! Tout est là : sciences sacrées et profanes, arts, métiers,
usages, fabrications, agriculture, commerce, etc.

Cette collection unique est d'une exécution typographique
parfaite. Elle a été tirée à un nombre d'exemplaires très restreint,
ce qui la rend très rare. Cependant la Bibliothèque nationale de
la rue Richelieu possède trente volumes de texte sans gravures,
de cet ouvrage, consacrés au bouddhisme.

Si l'on veut une autre preuve de la supériorité réelle du
Céleste-Empire en ce genre, nous citerons encore un ouvrage
en 24 volumes in-folio, exécuté sur bois avec un grand luxe à
Pékin, dans la seizième année du règne de Kien-Loung, en 1751.
sous le titre de Si-T^ing-Kou-Kien (Collection des antiques du
Musée impérial des Tzingoccidentaux). Cet ouvrage fournit des
preuves multipliées de la merveilleuse imagination de ces peu-
ples singuliers. Toutes sortes d'objets s'accumulent dans ces
immenses volumes avec un caprice, une folie de formes indes-
criptibles, et se mêlent à des animaux, à des oiseaux, à des fleurs
vraies ou chimériques, à des instruments de musiqué fantas-
tiques.

Quiconque a pu jeter un coup d'œil sur ces admirables
pages de gravure constatera la dégénérescence de l'art fantaisiste
des ouvriers actuels du Céleste-Empire. Le goût des chinoi-
series gagne, à notre époque, tous les esprits, qui trouvent à se
satisfaire dans les mille exhibitions du genre de celles qui s'éta-
lent dans les magasins de Paris et des grandes villes; mais il y a
loin de l'exécution de ces objets à la perfection qui présidait
jadis à celle des œuvres orientales.

Du reste, tout ce que la Chine et le Japon ont produit de
plus beau aux xvne et xvme siècles a été accaparé par des amateurs
riches qui conservent précieusement des collections qui n'appa-
raissent que très rarement dans les ventes.

C'est surtout vers le milieu du xviii0 siècle que les bronzes,
les émaux, les laques et autres produits du même genre inon-
dèrent les cabinets et les boudoirs. Plus tard, la protection de
Marie-Antoinette, initiée au goût des choses de l'Orient par les
ducs de Choiseul et d'Aumont, attira en France les laques les
plus merveilleuses.

Tout ce qu'on possédait en ce genre avait été caché à
l'époque de la Révolution dans les greniers, puis cédé aux
revendeurs chez qui les amateurs ont puisé la meilleure part de
leurs cabinets.

Les plus belles collections chinoises se trouvent aujourd'hui
à Dresde, au Musée Japonais; à Leyde, chez M. Robert; en
France, au Musée céramique de Sèvres, au Musée du Louvre.

Russie. —Le Conservatoire de Moscou va élever un monu-
ment à Nicolas Rubinstein. On se propose, d'après le Courrier
russe, de donner au monument la forme d'une colonne tronquée
surmontée du buste de l'artiste. La colonne sera en granit
rose et le piédestal en granit rouge foncé. Le frontispice,
orné d'une lyre entouré de lauriers, portera l'inscription :
« A Nicolas Rubinstein. » Le monument sera placé dans la
cour du Conservatoire.

A propos de M. Rubinstein, les journaux russes racontent
un fait singulier. On sait qu'il est mort récemment à Paris et
que sa dépouille a été transportée à Moscou, où il a été inhumé
avec une grande pompe. Aujourd'hui, on aurait découvert que
ce n'était pas le cercueil de Rubinstein qui a été apporté à
Moscou, mais celui d'une baronne russe, morte en même temps
que lui à Paris et partie par le même train pour Riga. Il paraît
qu'on s'est trompé de cercueil à Berlin et que le corps de
Rubinstein repose à Riga, tandis que celui de la baronne a
pris sa place à Moscou.
 
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