Galerie Flechtheim [Contr.]: Der Querschnitt (5.1925)

Quelle a m e ä i v i n e
Par
LOUIS ARAGON
a .Marguerite
PREMIERE PARTIE
I
AU 3e DU 2 RUE DE MONTORGUEIL
«Venez vite! Victor! Marie! Alfred! Ren£!» criait Robert de
Noissent. « Qu’est-ce qu’il y a ? dit Victor. — II y a que nous partons
de la rue de Montorgueil, dit Robert. —• Pour oü ? dit Marie. — Pour
oü? oui, pour oü? dit Rene. — Pour le 3 de la rue Pierre-le-Grand
ä Saint-Petersbourg, dit Rene. — Ah, dit Alfred. — En effet, dit
Monsieur de Noissent. — Oui», dit Madame de Noissent.
II
EN ROUTE
«Victor! Voici un wagon! Venez vite! Marie! Alfred! Robert!
Ren£ !» criainent Monsieur et Madame de Noissent, et tous les de
Noissent sont en un clin d’oeil dans le wagon. Un vieux Monsieur
etait dejä dans le wagon. En route.
III
LA NUIT
A 10 heures du soir, une jeune femme vint voir le vieux Monsieur.
«Eh bien, qu’est-ce que fait Jean? dit-il. — II dort», dit la jeune
femme. Et eile s’en alla. Cinq minutes apres, Jean lisait; cinq
minutes apres, Jean dormait; cinq minutes apres, Jean parlait; cinq
minutes apr&s Madeleine parlait avec Jean. Impossible de dormir,
Marie gigotait, Robert vit le matin avec joie. «Voilä Berlin», dit
Victor. Le vieux Monsieur partit. « Ah enfin », dit Alfred.
IV
LE CAPITAINE SAND
Un jeune homme montä dans le wagon. «Bonjour. Madame? dit-il.
— De Noissent, dit-elle. — Capitaine Sand, dit le jeune homme. —
L’on ne perd pas au change», se dit Alfred. Puis M. de Noissent dit:
«Capitaine, je suis heureux de vous avoir rencontre. — Et moi aussi»,
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