DEDICACE
Par
JAQUES
A mus, Je veux donner ces vers
De debutant, d’arni, de jrere,
Qui sait, dans ce vaste univers
Peut-etre serons-nous conjrere
De misere.
Je ne sais si j’ai du talent:
Et si je doute de moi-meme,
Avant de prendre mon elan
Je veux te repeter, bobetne,
Que je t'aime.
Je vais mener un dur combat,
Dont on ne sort Jamais indemne,
Et si vous nie mettez ä bas,
Je succomberai non sans peine
Et sans baine.
Cependant, je brandis la lance
Contre Les prejuges du vet s,
Et comme une balle quon lance
Je Jrappe a tort et a travers
Les travers.
DAR NE TAL
Et nou.r Im petits,
Im ob<rcur<r, Im j'aiM cjradej’.
(L’Aiglon)
D’Aragn^s
Bildnis Darnetal (Radierung)
A vous, ouvriers du genie,
Dont j’admire la pauvrete
Et les merveitles quon vous nie
J’off re ces vers; le bei ete
D'un rate.
Alaisje nme et ma Aluse est riebe,
II nie semble et re surbumain;
De nies pensees que je dejriebe
Jaillit enivre d’incertain
L’Eii-deniain.
Si jamais un soir d ta porte,
Tu enlends jrapper deux cottps, c’esl
Que ma cbandelle sera morle .. .
Alors proclame mon deces
Sans proces.
{Aus „ Dissonances,
Sous Ion tres niervedleux egide
Je place nies premiers essais,
Frere superbement aride
Qui m’enlr'ouvre deja l’acces
Du succes.
, Poemes“, Paris 1923, Librairie Je France
686
Par
JAQUES
A mus, Je veux donner ces vers
De debutant, d’arni, de jrere,
Qui sait, dans ce vaste univers
Peut-etre serons-nous conjrere
De misere.
Je ne sais si j’ai du talent:
Et si je doute de moi-meme,
Avant de prendre mon elan
Je veux te repeter, bobetne,
Que je t'aime.
Je vais mener un dur combat,
Dont on ne sort Jamais indemne,
Et si vous nie mettez ä bas,
Je succomberai non sans peine
Et sans baine.
Cependant, je brandis la lance
Contre Les prejuges du vet s,
Et comme une balle quon lance
Je Jrappe a tort et a travers
Les travers.
DAR NE TAL
Et nou.r Im petits,
Im ob<rcur<r, Im j'aiM cjradej’.
(L’Aiglon)
D’Aragn^s
Bildnis Darnetal (Radierung)
A vous, ouvriers du genie,
Dont j’admire la pauvrete
Et les merveitles quon vous nie
J’off re ces vers; le bei ete
D'un rate.
Alaisje nme et ma Aluse est riebe,
II nie semble et re surbumain;
De nies pensees que je dejriebe
Jaillit enivre d’incertain
L’Eii-deniain.
Si jamais un soir d ta porte,
Tu enlends jrapper deux cottps, c’esl
Que ma cbandelle sera morle .. .
Alors proclame mon deces
Sans proces.
{Aus „ Dissonances,
Sous Ion tres niervedleux egide
Je place nies premiers essais,
Frere superbement aride
Qui m’enlr'ouvre deja l’acces
Du succes.
, Poemes“, Paris 1923, Librairie Je France
686