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Kunstgeschichtliche Gesellschaft zu Berlin [Editor]
Kunstchronik und Kunstmarkt: Wochenschrift für Kenner und Sammler — 54.1918/​1919

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Nr. 15
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https://doi.org/10.11588/diglit.54677#0325

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Der geplante Raub des Notger»Evangeliars

315

pines, de spoliations, d'extorsions, de re»
quisitions qui forment l'encyclopedie de
l'escroquerie allemande, il en est quelques»
unes de particulierement savoureuses qu'il
Importe de devoiler aux yeux du public.
II existait — il existe encore — ä Liege,
au Musee archeologique, une piece unique,
l'evangeliaire de 1' eveque Notger que nos
antiquaires gardent jalousement . . . Des
1915, les savants allemands avaient resolu
de s'emparer de l'evangeliaire. Par un
reste de pudeur, ils n'oserent pas le re»
quisitionner,- mais ils envoyerent un grave
professeur, le dokteur Milkau, pour tenter
des travaux d'approche du manuscrit con»
voite. Ils avaient compte sans la vigi»
lance de ses gardiens. L'administration
du musee parvint ä faire croire au pro»
fesseur teuton que le manuscrit se trouvait
en sürete en Ängleterre, mais le danger
ne fut que momentanement conjure.
En aoüt 1918, au moment oii com»
menqait la debäcle allemande, M. le dok»
teur Jeiger, le bibliothecaire de l'Univer»
site de Liege pour le compte du kaiser,
somma 1'Administration communale d'avoir
ä livrer l'evangeliaire ä un second savant,
le dokteur Baum de Stuttgard. Oh! il ne
s'agissait que d'en prendre des photo»
graphies, un savant allemand n'est pas un
voleur, meme sous le regne du Freiherr
von Falkenhausen. On repondit au Herr
dokteur Jeiger que si l'on ne voulait que
des photographies,- rien n'etait plus aise
que de s'entendre qu'il existait ä l'Uni»
versite des cliches des 180 pages del'evange»
liaire et qu'ils etaient ä la disposition de
ces messieurs. Ceux»ci pour qui les pho»
tographies n'etaient qu'un pretexte ä pil»
läge, refuserent.
Les negociations prirent un caractere
de plus en plus aigre. Les dirigeants de
l'Institut archeologique, persuades que ce
qu'ils cachaient, ils le cachaient bien, re»
sistaient aux pretensions allemandes: les
savants dokteurs qui voulaient voler le
manuscrit insistaient, la menace ä la
bouche. Et un beau Jour, M. Marcel de
Puydt, l'un des soutiens de l'Institut, requt
des dokteurs juges l'ultimatum suivant:
»Une solution aimable doit intervenir,
sinon le gouvernement civil allemand sera

oblige de faire intervenir la police secrete
allemande, laquelle trouvera bien le moyen
de decouvrir le manuscrit,- et celui»ci,
une fois pris par la force, pourrait bien
etre empörte«, Cette fois, c'etait franc,
les savants boches revelaient leurs buts
de voleurs. A cette sommation, a cette
menace de voir empörter le manuscrit,
M. Marcel de Puydt repondit avec hu»
mour: »Conformement a la Convention
de la Haye sans doute?« Le savant al»
lemand ne broncha pas.
Mais il n'eut pas le temps d'executer
ses menaces. Les evenements se preci»
pitaient. Le 23 septembre 1918, les dok»
teurs teutons devaient se presenter a
l'hötel-de»ville pour y recevoir le manu»
scrit que l'on se serait d'ailleurs bien
garde de livrer. C'etait la guerre . . . Mais
les doctes professeurs ne montraient pas
le bout de leur nez. Ils avaient repris en
häte les chemins qui menent en Prusse.
Et 1'evangelaire de Notger, sauve de
la rapine scientifique allemande, sera bientöt
replace dans les vitrines du Musee archeo»
logique dont les dirigeants auront bien
merite du pays pour leur energie et leur
resistance.
Hierauf ilt zu erwidern:
1. Die Negative wurden als zerftört
bezeichnet. Es konnten uns daher auch
keine Abzüge angeboten werden. Übri»
gens find die im Archäologifchen Mufeum
ausliegenden Photographien fo fchwach,
daß uns auch die Überladung von Ab»
zügen nicht der Notwendigkeit enthoben
hätte, belfere Aufnahmen herzultellen,
2. Es ilt nicht wahr, daß mit einer
Fortfchaffung der Handfchrift gedroht wor»
den wäre. Im Gegenteil, der Unterzeich»
nete hat von Anfang an ausdrücklich ver»
langt, daß das Manufkript felblt während
der Aufnahme nicht aus der Hand der
Belgier gegeben werden dürfe, daß viel»
mehr die Aufnahmen im Amtszimmer des
Schöffen der fchönen Künlte, Herrn Fal»
loife, und zwar unter deffen Augen ge»
macht werden müßten. Die Diebftahls»
gefchichte ilt in allen Teilen ein Erzeug»
nis der Phantafie des Herrn de Puydt.
3. Der Grund, weshalb die photogra»
phifchen Aufnahmen nicht am verabredeten
 
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